Castigare, le dévoué scellé au silence

[Castigare]

Morne jour Monseigneur, souhaitez vous voir nos montures ? Telle fût ma première phrase quand j'aperçu Forlyn la première fois. La première fois remonte à très longtemps, c'était un nain que j'avais face à moi. Qui est ce ''moi'' ? Rien d'important. Un garçon d'écurie dans les bas-fonds de la hiérarchie humaine...Colline des sentinelles si vous connaissez.
Ce jour là, ce n'était pas un nain en quête d'un destrier qui se tenait devant moi, mais un vieux personnage bien lasse qui posait son regard partout comme s'il tenait à voir le plus de choses possibles avant que la mort ne l'emporte.
Pourquoi travailles tu ici ? N'es tu point en rêves de quêtes et d'aventures ? Tuer de l'ennemi à tout va et boire dans les tavernes comme il se doit ? C'est probablement ces paroles là qui ont bouleversées mon existence. Pourquoi...oui....pourquoi... J'ai laché ma fourche et me suis jeté à genoux devant le petit être en l'implorant de m'apprendre le maniement du fusil, la maîtrise du domptage...l'art de la guerre. Chose qui m'a valu un sourire. Il m'a relevé avant de me dire qu'il reviendrait me chercher et que oui, il m'apprendrait à me battre. Mais pour une cause juste, point pour des esclavagistes cachés sous une bannière lumineuse.
J'ai attendu la venue du nain, pendant très longtemps, puis le son de sa voix est devenu murmure puis songe...et son souvenir s'est évaporé. Rien d'plus qu'une promesse inutile, comme toutes celles que j'ai entendu jusque là.
Le temps avait fait son oeuvre. J'avais repris mon travail et oublié ce nain. Que je l'ai encore en souvenir ne m'aurais pas plus aider à le reconnaître. C'est durant une nuit orageuse pendant que je calmais les bêtes que Farode, le chien du propriétaire se mit à aboyer comme prit de folie. En me retournant pour le faire taire, j'ai vu une silhouette traverser les abîmes au grand galop. Un mort-vivant, en harmonie avec l'ombre. Il s'est arrété devant moi et sans raison me foudroya d'un puissant sort.

Gris, moite, froid, douleur, haine...Forlyn. Voilà les premières choses que j'ai vu lorsque mes yeux se sont ouverts.
Je passe les détails quant à mon réveil parmi les non-morts.
Forlyn m'amena dans Fossoyeuse, me dit de fermer les yeux et de tourner sur moi même avant de m'arréter et de pointer le doigt en avant, lorsque mon doigt décharné se tendit, j'ouvris à nouveau les yeux vers la ruelle face à moi. Forlyn eu un petit sourire en lisant à voix haute ce qui était écrit sur le panneau ''Quartier des voleurs''.
C'est donc aux cotés d'un Nécrotraqueur que j'ai commencé ma formation. Les ruelles de Fossoyeuse pour entraînement le jour, un cercueil dans la crypte de mon ami, mentor...et meurtrier la nuit.
Quand je demandai au prêtre de l'ombre pourquoi je ne le rejoignais pas dans sa guilde, il me disait inlassablement que j'étais destiné à un tout autre horizon. Alors j'ai poursuivis l'entraînement, les ruelles de Fossoyeuse se sont transformées en plaines de Tirisfal, puis en bois de la Forêt des Pins argentés, puis en Azéroth. Les simples voles en meurtres. J'ai abandonné relativement tôt mon tuteur nécrotraqueur...disons incompatibilité d'humeur...et j'ai fais mon chemin seul, voyant de moins en moins souvent Forlyn.
Je suis retourné dans la Colline. Aucune idée du nombre de couchers de soleil s'étant abattus sur la région depuis ma mort. Mais la vie y était banale, aucunes larmes quant à mon départ, aucuns commentaires sur la disparition de l'écuyer ne sortaient de la bouche de ceux que j'espionnai.
Je n'étais qu'un moins que rien à votre égard une fourche à la main. Je reviens en ce jour dague au poing pour vous saluer à ma façon. Tous les clients y passèrent, ainsi que le propriétaire et sa charmante petite famille...sans oublier Farode.
C'est en contant cette histoire à mon guide que celui ci me nomma Castigare, qui semble t'il dans une langue oubliée signifie Châtiment. Il me dit que mon heure était venue et me mena dans une crypte. Là il me poussa légèrement en avant.
Et n'oublie pas Castigare...ta destinée est en bas de ces marches. Tu as été formé pour ce jour bien spécial. N'oublie pas tout ce que tu as subis et utilises toute cette rage enfouie à bon escient.

Ma destinée ne fût autre qu'Heralcius. Face à celui ci, j'eu le droit à cette fameuse question. ''Entends tu la voix du Roi ?'' Alors j'ai repensé à ce que venais de me dire le prêtre, si cette "rage enfouie" qui dicte mes codes est la voix alors c'est un grand oui, j'entend sa voix. La liche me demanda une preuve de ma fidélité quant à Ner'zhul.
Quelle preuve puis je apporter...Sire, je vous promet de ne jamais trahir notre Roi ! C'est dans un élan que je sortis la dague du fourreau pour la planter dans ma machoîre. D'un geste brusque je tira de toutes mes forces...

Depuis ce jour j'ai fais voeu de silence. Ma voix s'est éteinte depuis quelque temps maintenant, mais la flamme dans mes yeux elle est bien présente. Tremblez ennemis de la Main, moi Castigare, Grand exécuteur vous promet la mort...

[Ardenia]

*écoute attentivement le récit de l'histoire de Castigare*

Vive le grand executeur ! Puisse t'il apportait des têtes et du sang a notre Roi !

*attrape une tête de gnome par les cheveux puis rit bruyamment*